Lacroix
Christian Lacroix
Le Couturier
Christian Lacroix est né à Arles le 16 mai 1951 sous le signe très symbolique du Taureau.Son enfance solitaire se passe entre les plages de Camargue et les pinèdes des Alpilles, les ruines gallo-romaines et celles des bombardements de 1944, la tauromachie et les festivals de théâtre ou d’opéra, les traditions provençales et celles des gitans, les tableaux des musées et les livres des greniers. Son adolescence voit naître une passion pour l’Angleterre d’Oscar Wilde et des Beatles, Barcelone et Venise. Il étudie alors l’histoire de l’Art à la faculté des Lettres de Montpellier puis à Paris en 1973 à la Sorbonne et à l’Ecole du Louvre, se destinant alors à être conservateur de Musée.Quelques rencontres déterminantes lui font prendre un autre chemin: Françoise, qui va devenir sa femme, lui fait découvrir Paris et l’encourage à dessiner ; Jean-Jacques Picart, attaché de presse et conseiller pour divers Créateurs et Maisons de luxes, le fait entrer chez Hermès en 1978, puis chez Guy Paulin en 1980.
En 1981, il intègre la Maison Jean Patou, où il relève, toujours avec Jean-Jacques Picart, le défi de la Haute Couture, que l’on disait moribonde et où ils parviennent à redonner, saison après saison, les couleurs, l’extravagance et la luxuriance qui seront celles des années 80.Ce travail est consacré en 1986 par un premier Dé d’Or, puis par l’Award du créateur étranger le plus influent, décerné par le CFDA à New York en janvier 1987.
La Maison Christian Lacroix
En 1987 , Christian Lacroix rencontre Bernard Arnault qui fonde la Maison de Couture qui portera son nom dans l’hôtel particulier du 73 rue du Faubourg Saint Honoré. La première collection, en juillet 1987, oppose un retour excentrique au minimalisme alors en vigueur. La seconde collection, en janvier 1988, obtiendra un Dé d’Or.
Mars 1988 voit naître la première collection de Prêt-à-Porter, qui ne cesse de puiser son inspiration dans le métissage des cultures 1989 marque l’arrivée des accessoires (bijoux, sacs, chaussures, lunettes, foulards et cravates) et l’ouverture de boutiques à Paris, Arles, Aix-en-Provence, Toulouse,Londres, Genève et au Japon.
En 1994, Christian Lacroix crée la ligne “ Bazar ”, complémentaire du Prêt-à-Porter et de la Haute Couture, une collection qui joue plus que jamais avec les folklores et les époques.
1995 : lancement des draps et éponges, gardant ce même état d’esprit, puisque mode et mode de vie ne font qu’un.
En 1996 création de la ligne “ Jeans ” : une collection qui mêle passé, présent et futur, inspirée des arts et traditions populaires des ethnies du monde entier.
1997 : les Arts de la Table voient le jour en collaboration avec la maison Christofle. La même année, un accord de licence est signé avec Pronuptia pour la fabrication et la distribution de la ligne “ Christian Lacroix Mariée ”.
1999 : lancement du Parfum "Christian Lacroix", un ambré-fleuri.
2000 : une ligne de bijoux argent et pierres fines complète les accessoires fantaisie.
2001 : lancement d'une ligne "Christian Lacroix enfant".
La Maison Christian Lacroix compte aujourd'hui environ 35 points de vente en nom propre ou en corners, et vend ses produits mode dans plus de 1 000 points de vente à travers le monde pour toutes ses griffes.
Le Théâtre, l’Opéra et l’Illustration
Parallèlement à sa réflexion permanente sur l’air du temps, le style et l’avenir, Christian Lacroix n’a jamais abandonné l’idée de dessiner pour la scène.
1987 : “ Tarnished Angels ” pour Karol Armiatge à l’Opéra de Paris.
1988 : “ La Gaîté Parisienne ” pour Mikhaël Baryshnikov au Metropolitan Opera de New York
1989 : “ Carmen ” aux arènes de Nîmes.
1990 : il illustre le livre écrit par Patrick Mauriès “ Pèle-Mêle ”.
1992 : “ L’as-tu revue ” à l’Opéra Comique.
1994, il collabore encore avec Patrick Mauriès pour l’illustration de son livre “ Styles d’Aujourd’hui ”
1994 : “ Les Caprices de Marianne ” pour Lambert Wilson aux Bouffes du Nord.
1995 : “ Othello ” au Théâtre 14.
1995 : “ Phèdre ” à la Comédie Française, pour lequel il obtient le Molière du meilleur créateur de costumes.
1996 : récidive avec “ Le Journal d’une Collection ” où ils dissèquent ensemble les rouages de la création d’une collection de Haute Couture.
1997 : “ Don Juan ” de Montherlant au Théâtre de Nantes et “ Les Enfants du Paradis ” au Théâtre du Rond Point.
1997 et 1998 : “ La Valse des Bonbons ” et “ Le Beau Danube Bleu ” , ballets pour le Nouvel An à Vienne.
1999 : “ Les Enfants du Paradis ” pour Juliette Binoche et Benoît Magimel dans le film de Diane Kurys. Cendrillon et le Ballet du Nouveau Millénaire à l’Opéra National de Vienne.
2000 : signalétique de l'exposition "La Beauté en Avignon", une commande de la Mission 2000 en France, placée sous l'autorité du Ministère de la Culture et de la
Communication.
2000 : Christian Lacroix habille la première rame du nouveau TGV Méditerranée, 8 voitures "habillées",conçues et présentées comme des robes de Haute Couture.
2000 : décors et costumes du ballet "Les Joyaux" de Balanchine, à l'Opéra Garnier.
Méditerranéen, curieux, contemporain : on l’aura compris, Christian Lacroix est un
homme résolument de son époque, qui regarde le passé avec tendresse et admiration,
dévore le présent par les deux bouts et imagine l’avenir avec un esprit
kaléidoscopique. Influencé par l'Art contemporain, Christian Lacroix fait aujourd'hui
évoluer ses créations vers un style plus graphique et épuré.
La Haute Couture :
C’est une création perpétuelle, une explosion de couleurs, l’opportunité d’être libre dans sa création et de concevoir des modèles uniques.
Le Prêt-à-Porter :
Tissage, métissage et couleurs sont des mots clés pour décrire ses collections. Ses vêtements, issus de multiples inspirations provençales, ethniques ou baroques dessinent une féminité retrouvée, un luxe de l’intime. Il aime que tout puisse se rencontrer. C’est une mode axée sur le bonheur, avec des couleurs emblématiques.
Bazar :
Une collection avec sa propre identité plus basée sur le métissage et le zapping, entre jeans et prêt-à-porter de luxe.
Jeans :
C’est le paradoxe qu’on n’attend pas de lui. Le jean est partout, il est devenu universel et restera un des vêtements emblématiques du XXème siècle . Il se l’accapare, non pas pour le détourner mais pour le personnaliser .
Les accessoires :
Ils sont créés dans l’esprit des collections couture au fil des saisons. Maroquinerie, bijoux, lunettes, foulards et chaussures sont indissociables du vêtement. Les bijoux suivent toutes ses fantaisies et ses inspirations, florales ou abstraites. Les chaussures “ finissent ” la jambe, l’allongent, souvent sur talon haut. Les sacs virevoltent sur la silhouette, vifs et ludiques.
Les Arts de la Table :
Très attaché à l’univers de la Maison, Christian Lacroix crée des collections d’Arts de la Table qui mêlent à la fois ses envies, son goût de l’inattendu et son talent dans le mélange des matières et des couleurs. “ Comme en mode, j’aime se faire rencontrer les époques et aussi les horizons le baroque et la simplicité. ”
Les Mariées
Poésie et audace, humour et marque de bonheur définissent cette ligne de robes de mariée.
L’enfant
Dynamisme et fraîcheur qualifient la ligne enfant pour les filles de 4 à 14 ans. Comme on est en droit de s’y attendre, la collection est gaie, hardie et colorée, juste et pointue à la fois. Christian Lacroix ne l’a certes pas conçue comme une garde-robe de grande personne en réduction mais bel et bien comme une collection de vêtements dans lesquels les enfants pourront se reconnaître.
Le Parfum :
Nom : Christian Lacroix
Date de création : 1999
Le flacon : il est dédié à la mer, si proche de sa Camargue natale. Inspiré de la verrerie de Biot, ce coquillage est une conque en verre.
L’étui : écrin et clin d’œil à sa Haute Couture, il est habillé de tissu rouge.
Interprétation théâtrale, le gaufrage central rappelle avec beaucoup de raffinement Arles et ses monuments.
La fragrance : un départ qui allie l’éclat des notes vert feuillage à la fraîcheur d’une mandarine facettée de coriandre. Le bouquet floral frais (jacinthe, Seringa, Néroli Bigarade) est enrichi par le Magnolia. Le cœur de la fragrance est un bouquet de fleurs blanches, marié à des épices exotiques et des larmes d’encens. Le fond de cette composition est une combinaison de vétiver, de bois de Santal indien, de Mousse d’arbre, d’Ambre sensuel et de musc.
Les bijoux Précieux de Christian Lacroix
“ Après une décennie de bijoux fantaisie travaillés au fil des saisons, avec de plus en plus de soin et de passion, comme nous aurions pu le faire pour de la joaillerie, il était temps de franchir le pas et d’aborder un véritable métal précieux : l’argent. Moins froid et bien plus sensuel qu’il n’y paraît, comme certaines beautés venues du Nord, c’est la matière des ex-votos et du baroque sud-américain. Il fait le lien entre la patine de l’histoire et la netteté contemporaine. Pour lui donner la touche “ Maison ”, nous avons travaillé des pierres fines naturelles très habitées (givrées, nimbées, baroquées), toutes différentes, ce qui implique des prouesses techniques. La taille est “ suifée ” pour un éclat mystérieux et moderne à la fois. Le répertoire va d’un esprit aigu contemporain au style ornemental des parures que l’on voit sur les peintures espagnoles du XVIIème en passant par la sensualité des formes presqu’organiques inspirées du végétal et du minéral. ”